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Portraits


Humanités numériques en dialogue


Chercheurs
  • Hélène Dessales
    Maître de conférences en archéologie à l'ENS
    Responsable du projet Villa de Diomède et de l'ANR RECAP
    AOROC, UMR 8546, CNRS - ENS Paris
    Nouvelles méthodes, nouveaux outils : l'archéologie à l'interface des disciplines | 14/11/2017

    DOI : 10.57976/digithum.po.bzpz-mm97

  • Paolo D'Iorio
    Directeur de Recherche CNRS
    Directeur de l'ITEM, UMR 8132 - Responsable des humanités numériques
    Directeur éditorial de Nietzsche source
    Les humanités numériques : vers une coopération d'acteurs | 5/12/2017

    DOI : 10.57976/digithum.po.mqrr-pv63

  • Florence Weber
    Professeur des Universités en sociologie et anthropologie sociale à l’École normale supérieure
    Responsable du projet ArchEthno2020
    Enseignant-chercheur au Centre Maurice Halbwachs, UMR 8097, CNRS - ENS Paris
    En savoir plus en 3 questions | 5/03/2018

    Quel est votre parcours scientifique et technique ? De mes études secondaires, avant et après un baccalauréat scientifique en 1974, j’ai gardé le souvenir de quelques découvertes marquantes : la théorie des ensembles (alors enseignée en classe de 6ème), le grec ancien (que j’ai étudié avec passion dès la 4ème et jusqu’au concours de l’École normale supérieure de jeunes filles), puis en khâgne classique la méthode historique et la cartographie (enseignées dans la spécialité "histoire") et la logique (enseignée dans la spécialité "philosophie"). Après mon entrée à l’École, j’ai suivi un double cursus philosophie-ethnologie avant de découvrir la sociologie et l’ethnographie et de passer l’agrégation de sciences économiques et sociales. Mon entrée à l’Institut national de la Recherche agronomique m’a donné l’occasion d’affirmer la spécificité des sciences sociales, anthropologie, sociologie et histoire, dans un dialogue souvent difficile avec l’économie mathématique et l’agronomie.
    Quelle place occupent les humanités numériques dans votre travail au quotidien ? C’est en rédigeant, entre 2010 et 2015, une Brève histoire de l’anthropologie que j’ai découvert le luxe inouï d’avoir accès aux archives numériques de l’ethnographie, non seulement grâce aux bibliothèques et aux musées (ainsi, les documents des expéditions du XIXe siècle en Australie sont en ligne, après négociation avec les représentants des native people), mais aussi grâce aux descendants des premiers informateurs indigènes et aux militants pour les droits des native people. J’ai alors décidé de mettre en ligne des documents d’ethnographie contemporaine, en commençant par les enquêtes collectives auxquelles j’ai pris part depuis 20 ans. Il s’agit là d’une véritable révolution : l’ethnographie passe du régime aristocratique de la preuve (il faut faire confiance à l’ethnographe du fait de ses qualités personnelles) à un régime démocratique, qui pose de redoutables questions tant à la division du travail dans les équipes d’ethnographes qu’à la relation entre enquêteur et enquêté.
    Comment imaginez-vous votre discipline dans dix ans ? Une fois recrutés comme chercheurs, les ethnographes professionnels – qu’ils soient anthropologues ou sociologues – alterneront entre des périodes d’ethnographie solitaire, lors desquelles leurs expériences de terrain leur permettront de construire des hypothèses sur les transformations sociales en cours, et des périodes de travail collectif, qui leur permettront de valider ou d’invalider ces hypothèses. Ils auront à leur disposition, pour les phases de l’enquête "en solitaire", des logiciels de classement de données qui les aideront à réfléchir "sur le terrain" plutôt qu’à accumuler des données. Dans les phases collectives, ils seront insérés dans des équipes où travailleront, sur un sujet défini en commun, des chercheurs d’autres disciplines selon les thématiques (économie, géographie, psychologie, santé publique, linguistique…), mais aussi un ingénieur statisticien, un ingénieur cartographe, un photographe, assistés d’une équipe de secrétariat-gestion-communication hors pair.

    Projets en humanités numériques

    DOI : 10.57976/digithum.po.xs0z-ph09

  • Thierry Poibeau
    Directeur de Recherche CNRS
    Chercheur en traitement automatique des langues et directeur du LATTICE
    LATTICE, UMR 8094, CNRS - ENS Paris
    Linguistique et traitement automatique des langues | 16/10/2018

    À propos Thierry Poibeau a une formation initiale en linguistique et en traitement automatique des langues (TAL). C’est en travaillant dans ce dernier domaine qu'il s'est progressivement intéressé aux humanités numériques, plus précisément à l’application des techniques de TAL aux humanités numériques.
    Comme les chercheurs manipulent des données de plus en plus volumineuses (que ce soit en lettres, en histoires ou en sciences sociales), Thierry Poibeau pense que le TAL peut fournir une aide précieuse pour extraire l’information pertinente de ces documents : "On utilise parfois des outils génériques, mais ceux-ci doivent toujours être adaptés et les informations extraites des documents doivent être mises en relation pour faire sens. Finalement, chaque problème est particulier et renouvelle les questions que l’on se pose en TAL. Il y a donc un double intérêt : le TAL n’est pas juste une technologie au service des Humanités numériques, mais il y a un enrichissement mutuel des deux domaines."
    Thierry Poibeau est également coordinateur à l'ENS Paris du Master "Humanités numériques" de PSL, ouvert en 2017, et dans lequel l’École normale supérieure est impliquée avec l'École de Chartes, l'EHESS et l'EPHE.
    Interrogé sur la vision de sa discipline dans 10 ans, Thierry poibeau répond : "Dans 10 ans, je pense qu’une partie des techniques utilisées aujourd’hui feront partie de la formation de base de tout cursus en lettres et sciences humaines. Les domaines les plus « informatiques » continueront cependant de faire l’objet de recherches propres. Je pense que le TAL sera encore dans ce cas de figure : il reste par exemple beaucoup à faire pour le traitement des langues « rares », « en danger » ou tout simplement pour les langues non indo-européennes. Personnellement, j’aimerais aussi explorer des collaborations avec les écoles d’arts de PSL, pour faire le pont entre arts et sciences."


    Projets en humanités numériques

    DOI : 10.57976/digithum.po.2bj8-s777

  • Michel Dabas
    Directeur de Recherche CNRS
    Chercheur en géophysique/géomatique appliquée à l’archéologie et directeur adjoint d'AOROC
    AOROC, UMR 8546, CNRS - ENS Paris
    En savoir plus en 3 questions | 10/09/2018

    Quel est votre parcours scientifique et technique ? J’ai une formation de base en géologie et géophysique appliquées essentiellement au pétrole. J’ai eu la chance de travailler dans des domaines variés de la géologie pure, à l’altimétrie spatiale ainsi que sur les dorsales sous-marines. En parallèle j’ai toujours été passionné par l’archéologie et depuis le début de ma thèse au CNRS en 1985 j’ai pu appliquer mes connaissances à l’imagerie des sites archéologiques et de leur environnement. J’ai développé plusieurs instruments et logiciels pour l’archéologie qui m’ont permis de créer une startup. L’outil informatique forme le socle de l’acquisition des données sur le terrain jusqu’à leur traitement au bureau. La cartographie est le dénominateur commun à nos problématiques : l’acquisition de données spatiales, leur traitement et leur représentation (SIG). Les web-SIG ont révolutionné récemment la manière de diffuser et de croiser ces informations.
    Quelle place occupent les humanités numériques dans votre travail au quotidien ? Je dirais que les humanités numériques ont toujours eu une place dans notre laboratoire, si l’on pense à des projets comme Arkéoplan (1989). Nous avons toujours pensé spatial et en 3D ! Ce qui est nouveau, c’est l’apparition de moyens de scannerisation 3D, que ce soit pour une tablette cunéiforme ou pour un paysage. Ce qui est nouveau c’est la standardisation des formats et l’ouverture publique des données qui autorisent des croisements issus de sources multiples. L’émergence du 3D et du SIG dans nos disciplines est déjà intégrée dans l’enseignement du Master PISA à l’ENS.
    Comment imaginez-vous votre discipline dans dix ans ? Encore plus connectée ! Sans Internet, pas de futur si je grossis le trait. La mise à disposition de masses de données va permettre de re-analyser des données souvent très anciennes provenant d’anciens chantiers archéologiques et cela va créer de la nouvelle connaissance. Les humanités numériques seront gouvernées autant par l’image que par le texte, ce qui n’est pas le cas actuellement. Dans notre domaine archéologique, il n’y aura pas de solutions toutes faites : il faudra continuer de développer de solutions "maison" tout regardant ce qui se fait ailleurs pour ne pas réinventer la roue. Qui aurait dit que Google deviendrait l’acteur qui a démocratisé le SIG (entre autres) ?

    Projets en humanités numériques

    DOI : 10.57976/digithum.po.42gb-xw83

  • Béatrice Joyeux-Prunel
    Maître de conférences en histoire de l'art à l'ENS
    Responsable du projet Artl@s et coordinatrice du Parcours Humanités numériques à l'ENS
    IHMC, UMR 8066, CNRS - ENS Paris
    Approche spatiale, transnationale et numérique de l'histoire de l'art | 16/10/2018

    DOI : 10.57976/digithum.po.tjfv-8z64

  • Serge Abiteboul
    Directeur de Recherche Inria
    Informaticien
    INRIA & Département d'informatique de l'ENS, UMR 8548, CNRS - ENS Paris
    Humanités et informatique, accords et désaccords | 30/11/2018

    DOI : 10.57976/digithum.po.j05a-mg89

  • Lucie Marignac
    Maître de conférences à l'ENS, éditrice et traductrice
    Directrice des éditions Rue d'Ulm
    ENS Paris
    Édition numérique et ouverture des données de la recherche | 11/01/2019

    DOI : 10.57976/digithum.po.58ze-qk35




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