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Portraits


Humanités numériques en dialogue


Félicie Faizand de Maupeou
Publication :
07/03/2018




Docteur en histoire de l’art contemporain de l’université de Rouen
Ingénieur de recherche vacataire au labex Les Passés dans le Présent (Université Paris Nanterre)
EA 4414 HAR – Histoire des arts et des représentations


Quel est votre parcours scientifique et technique ? J’ai commencé à m’intéresser aux outils numériques pendant mon doctorat d’histoire de l’art sur Claude Monet. Comme c’est un artiste qui a beaucoup produit et beaucoup exposé, il était intéressant d’entrer ses données dans des bases pour en faire des graphiques qui m’ont permis de mettre en lumière l’évolution de sa stratégie d’exposition tout au long de sa carrière. Puis je me suis intéressée à la cartographie artistique à travers son carnet d’adresses et surtout grâce à Artl@s. Avec Léa Saint-Raymond, rejoint par Julien Cavero nous avons monté un programme de recherche sur les marchands d’art à Paris entre 1815 et 1954.
Aujourd’hui, je travaille à un projet qui se donne pour ambition de reconstituer les bibliothèques des artistes grâce aux outils numériques. Notre portail internet réunit une base de données des catalogues des bibliothèques, une carte des fonds repérés et des expositions virtuelles.

Quelle place occupent les humanités numériques dans votre travail au quotidien ? bbJe travaille quotidiennement avec les outils numériques qui me permettent à la fois de traiter les données de l’histoire de l’art et de les analyser. Je travaille aussi beaucoup avec les professionnels (cartographe, spécialiste des bases de données, développeur…) des outils que nous avons mis en place.
L’enjeu aujourd’hui est à la fois d’essayer d’évoluer avec ses outils, de les intégrer dans nos pratiques tout en conservant un recul indispensable pour nourrir une réflexion sur leur usage et leurs impacts dans notre manière de faire de la recherche. Le numérique est un outil et les humanités numériques une méthodologie qui doivent permettre de faire progresser notre connaissance et notre compréhension des processus artistiques, de la création à la réception.

Comment imaginez-vous votre discipline dans dix ans ? Dans 10 ans, j’espère que tous les historiens de l’art seront formés très tôt à l’usage du numérique et des bonnes pratiques qui l’accompagnent, afin d’être à même de juger si c’est une approche pertinente pour leur objet d’étude.


Projets en humanités numériques

10.57976/digithum.po.jp8d-3q10